Alors que des débats agitent la communauté publique sur la question du port d’arme et des permis de chasse en France, nous voulions revenir sur la place du tir sportif et le rôle des fusils à plomb dans le paysage sportif français. Combien de licenciés comptons-nous en France et que peut traduire cet essor du public pour le tir sportif et les armes à plomb ? Tentons d’analyser cela ensemble. Vous êtes prêts ? On vous dit tout !
Le tir sportif : un sport historique, mais méconnu !
La première chose à savoir sur le tir sportif, c’est que c’est un sport très prisé et historiquement très installé en France. En effet, si on le compare au football, le sport comptant le plus de licenciés en France en 2018, le tir sportif fait figure de mentor.
En effet, le football n’est arrivé en France qu’à la suite de la Première Guerre mondiale, importé par les Anglais qui ont popularisé le sport sur le front. C’est d’ailleurs en 1919 que la Fédération française de Football voit le jour, soit plus de 20 ans après l’officialisation du tir comme sport aux Jeux olympiques.
C’est en effet en 1896 que le tir sportif prend place aux Jeux olympiques, faisant du tir l’un des sports fondateurs des Jeux olympiques depuis leur reprise par Pierre de Coubertin.
Le tir sportif se divise depuis en plusieurs disciplines distinctes, à savoir :
- Le tir à la carabine
- Le tir au pistolet
- Le tire à l’arbalète
- Le tir à cible mobile
- Ainsi que le tir à plateaux
Cette discipline a très longtemps été pratiquée à l’aide de véritables armes, potentiellement létales. C’est d’ailleurs cet aspect du sport qui a rendu le sport peut populaire auprès du grand public, certains souhaitant l’interdire, au même titre qu’ils souhaitaient interdire le port d’arme ou la pratique de la chasse.
Seulement voilà, les années 1980 et 1990 ont vu ces armes létales se faire remplacer par des armes plus accessibles : les fusils à plomb, pistolets à plomb, et autres carabines à air comprimé.
Si ces armes non létales ont fortement diminué les risques de blessure, en pratique, ces armes n’en sont pas moins puissantes et les sensations et la dextérité nécessaires à la pratique du tir sportif n’en sont pas moins présentes.
Les fusils à plomb : de véritables armes pour sportifs de haut niveau !
L’une des particularités du tir sportif, c’est l’usage qui est fait des fusils à plomb. Car pour le grand public, quand on pense à fusil à plomb, on a très souvent en tête ces stands de fêtes foraines où l’objectif consiste à exploser des ballons flottants à l’aide d’une carabine à air comprimé toute destroy… Heureusement, les fusils à plomb utilisés dans le cadre du tir sportif sont bien plus évolués que ça !
En effet, on considère que les fusils à plomb sportifs sont calibrés juste en dessous des 20 joules. Ce qui en fait des armes capables de blesser, mais pas nécessairement de tuer. Certaines sont d’ailleurs très ressemblantes à des armes de guerre ou de chasse et on peut même les équiper de lunettes de fusils sniper ou de crosse personnalisées pour accroître les sensations de tir.
Quels sont les chiffres des licenciés en tir sportif en France ?
L’un des points qui inquiètent le plus les médias en France, c’est la hausse des licenciés en club de tir. Cette hausse est particulièrement flagrante depuis les attentats puisque la fédération française de tir a noté une hausse de 38% du nombre de licenciés en club de tir sportif entre 2011 et 2016. Le nombre de licenciés est ainsi passé de 145 365 pratiquants à 201 450 tireurs. Certes le climat d’insécurité peut expliquer ceci, mais cette hausse est quasi constante depuis les années 1990, époque où l’insécurité n’était pas aussi médiatisée qu’aujourd’hui. Est-ce le fait que les fusils à plomb sont aujourd’hui de plus en plus ressemblants à de vraies armes ? Est-ce la peur des attentats qui incitent les gens à s’inscrire en club de tir ? Où est-ce le regain d’intérêt pour le port d’arme qui explique cette hausse ? Ce sont des questions qui se posent aujourd’hui en 2018.